Dans un monde en constante évolution, où l’attention et la concentration sont devenues des compétences essentielles, le Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH) représente un obstacle significatif pour de nombreux enfants et leurs familles. Cette réalité est exacerbée par la multitude de distractions modernes, telles que les médias sociaux, les jeux vidéo, la télévision, et les appareils mobiles, qui sollicitent sans cesse l’attention des jeunes. Ces sources de distraction, omniprésentes dans la vie quotidienne, rendent la gestion du TDAH encore plus complexe, en contribuant à une surcharge sensorielle et cognitive.
Sommaire de l'article :
Cet article a pour objectif de démystifier le TDAH, un trouble qui affecte la capacité d’un enfant à se concentrer, à rester attentif et à contrôler ses impulsions. Nous explorerons les diverses manifestations du TDAH, qui peuvent varier considérablement d’un enfant à l’autre, allant de la difficulté à suivre des instructions simples à des comportements plus disruptifs. La compréhension de ces nuances est cruciale pour l’identification et le soutien adéquats des enfants touchés. Nous nous attarderons aussi aux autres origines qui peuvent parfois fausser le diagnostic du TDAH. En outre, j’aborderai dans cet article les approches thérapeutiques pour accompagner efficacement les enfants atteints de TDAH, mais aussi, l’utilisation de l’hypnose dans l’accompagnement d’un enfant sujet à une hyperactivité. L’hypnose peut aider ces enfants à surmonter les défis posés par une hyperactivité débordante, et ce, malgré l’environnement de plus en plus distrayant dans lequel ils évoluent.
Comprendre le Trouble de Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH)
Le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est reconnu par les autorités psychiatriques de référence américaines (DSM) et européennes (CIM). Il est important de ne pas diagnostiquer à tort un enfant avec ce trouble simplement parce qu’il est considéré comme « tendance ». Le TDAH comprend trois catégories de symptômes:
- difficulté à se concentrer
- impulsivité
- hyperactivité physique
Pour diagnostiquer un trouble de déficit de l’attention chez un enfant de plus de 4 ans, les symptômes doivent être présents pendant au moins six mois, tels que distraction facile, des difficultés à maintenir l’attention, un manque d’écoute, un manque de précision, des difficultés à suivre les directives, la perte fréquente d’objets personnels, ou l’oubli des routines quotidiennes. L’impulsivité et l’hyperactivité motrice sont également diagnostiquées avec des critères similaires, incluant des réponses précipitées, des difficultés à attendre son tour, une tendance à interrompre les autres, une agitation excessive, et des difficultés à s’engager dans des activités tranquilles.Ces caractéristiques peuvent être normales chez les enfants de 1 à 4 ans, tant il est vrai que cette instabilité psychomotrice est habituelle chez l’enfant de 1 à 4 ans. Alors à partir de quand faut-il s’inquiéter ? A cette question, les docteurs Jaqueline et Lyonel Rossant, médecin généraliste et pédiatre, répondent dans une interview:
« C’est là tout le problème ! Tout dépend de la tolérance du parent, du médecin, de l’instituteur… »
Doctissimo, « Hyperactivité de l’enfant (TDAH) », article du 16/01/2020
Il est essentiel de comprendre qu’un diagnostic précipité de déficit de l’attention ou d’hyperactivité n’est pas approprié. Un tel diagnostic chez un enfant doit être confirmé médicalement. Actuellement, de nombreux enfants traités pour ces troubles ne disposent pas d’un diagnostic formel prouvant un problème physiologique. En effet, selon une étude de la prévalence du TDAH , ce trouble toucherait 3,5 % de la population française. Chez les jeunes enfants, une certaine agitation est normale car ils explorent les capacités de leur corps. Selon le DSM, les troubles survenant après 7 ans, sans antécédents entre 4 et 7 ans, ne relèvent pas de l’hyperactivité, mais d’autres problèmes…
Les autres facteurs en jeu
Il convient donc d’examiner des facteurs traumatiques, éducatifs ou transgénérationnels. Parfois, des troubles psychologiques peuvent présenter des symptômes similaires au TDAH, comme des troubles de l’humeur, bipolaires, anxieux, dissociatifs, de la personnalité, des tics ou schizophréniques. Les symptômes peuvent également résulter de troubles d’opposition, de retards de développement, de troubles d’apprentissage, d’impulsivité liée à des troubles de la conduite, ou de troubles envahissants du développement. Un deuil, une anxiété intense, des difficultés familiales peuvent aussi affecter la concentration et le comportement de l’enfant.
Les traitements médicamenteux existent, mais leur efficacité à long terme reste incertaine et nécessite une surveillance médicale rigoureuse. De nombreux médecins, en France notamment, sont prudemment réticents à prescrire ces médicaments.
Il est normal que les enfants manifestent occasionnellement certains de ces troubles. L’inquiétude ne doit survenir que si cela perturbe l’enfant (baisse scolaire, mauvaise auto-perception, anxiété, attitude négative envers l’apprentissage, problèmes émotionnels). Avant d’envisager un traitement médicamenteux, il est crucial d’examiner les fondements de l’éducation familiale. Être parent est complexe! Une incohérence entre les paroles et le langage non-verbal peut engendrer de l’hyperactivité chez l’enfant. Modifier la communication parentale peut simplement suffire à apaiser l’enfant. Chaque enfant est unique, avec son propre tempérament, et cette diversité est précieuse.
L’hypnose, une aide précieuse pour les enfants… et les parents !
Une fois la vérification effectuée auprès d’un médecin pour exclure tout souci physique chez l’enfant, nous pouvons envisager ensemble un suivi d’hypnothérapie personnalisé dans mon cabinet d’hypnose situé à Bordeaux, ou à Mérignac. La première séance est cruciale : elle est en grande partie dédiée à l’échange, tant avec vous, les parents, qu’avec votre enfant. L’objectif est de déterminer les éventuels déclencheurs de l’inattention ou de l’hyperactivité de l’enfant, qui peuvent être multiples – un traumatisme, du stress familial, ou même un problème transgénérationnel par exemple. Lors de cette première rencontre, j’accorde une attention particulière à votre enfant, cherchant à comprendre son univers, ses préférences, ses réactions et comportements. C’est une étape essentielle pour établir un lien de confiance et adapter l’accompagnement à ses besoins uniques, tant sur le fond que sur la forme.
Les rendez-vous d’hypnose suivants sont entièrement adaptés à l’âge de l’enfant et son niveau d’attention. Par exemple, pour un enfant d’environ dix ans, la séance pourrait se diviser en 45 minutes de travail direct avec l’enfant, suivies de 15 minutes de débriefing avec vous, les parents. Cette structure permet de vous impliquer dans le processus thérapeutique et de vous fournir des outils et conseils pour soutenir votre enfant à la maison.
Les thématiques abordées lors des séances d’hypnose ericksonienne sont variées et adaptées aux besoins spécifiques de chaque enfant. Elles peuvent inclure le renforcement de la confiance en soi, le dépassement de ses peurs, la canalisation de l’impatience, la compréhension et la régulation des émotions, le deuil, ou encore la réduction de l’anxiété. Ce parcours sur mesure, adapté aux besoins spécifiques de votre enfant, vise à produire des résultats durables et significatifs dans son développement personnel et émotionnel.
Vers une enfance sereine et heureuse
Face aux défis posés par le Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH), une approche holistique et nuancée est essentielle pour soutenir efficacement les enfants et leurs familles. La reconnaissance de la complexité du TDAH, avec ses multiples manifestations et la possibilité de confusions diagnostiques, appelle à une évaluation minutieuse et individualisée. Dans ce contexte, l’intégration de thérapies innovantes comme l’hypnose offre une perspective prometteuse, en complément des approches traditionnelles.
L’adaptation de l’hypnothérapie aux besoins spécifiques de chaque enfant montre qu’il n’existe pas de solution unique pour gérer le TDAH. Cette personnalisation de l’accompagnement, qui tient compte de l’unicité de chaque enfant, de son environnement et de son histoire, est cruciale pour atteindre des résultats positifs et durables. De plus, la collaboration étroite avec les familles, en les impliquant activement dans le processus thérapeutique, renforce l’efficacité de l’accompagnement et soutient le développement émotionnel et personnel de l’enfant.
Enfin, il est important de souligner que la compréhension, la patience et l’ouverture d’esprit sont indispensables dans la gestion du TDAH. Les enfants atteints de ce trouble, avec le soutien adéquat, peuvent non seulement surmonter leurs défis mais aussi développer leurs talents uniques et s’épanouir pleinement. Ce parcours, bien que semé d’embûches, offre l’opportunité d’une résilience remarquable, à la fois pour l’enfant et pour son entourage.
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